Vidéoprotection : La Roche-sur-Yon vise les 100 caméras sur la ville
Avec 82 caméras à La Roche-sur-Yon, la première phase de déploiement de la vidéoprotection est arrivée à terme. La Ville vise maintenant les 100 caméras.
Par Rédaction La Roche-sur-Yon Publié leLe Journal du Pays YonnaisVoir mon actuNe parlez pas de vidéosurveillance à Nicolas Ménard. Le chef de la police municipale à La Roche-sur-Yon préfère le terme vidéoprotection. Une nuance qui prend tout sens quand l’objectif est rivé sur la voie publique. « On n’est pas là pour surveiller, mais bien pour protéger la population », glisse le gradé.
Derrière ses écrans du centre de supervision urbaine, à l’étage du bâtiment de la police municipale, les agents peuvent suivre en direct les va-et-vient des Yonnais grâce à 64 caméras de rue et 18 œilletons vissés sur les parkings, bâtiments publics et marchés. Soit 82 objectifs.
Les yeux des policiers
« Le déploiement de la vidéoprotection, lancé en 2017, vient de prendre fin », confie Pierre Lefebvre, adjoint à la sécurité, à la tranquillité publique et à la protection civile. Une opération à 500 000 €, financée pour moitié par le Fonds interministériel de prévention de la délinquance.
Ce premier maillage achevé, un nouvel objectif se profile : « Nous voulons atteindre les 100 caméras sur la ville, annonce Pierre Lefebvre. Ce sont les yeux des policiers municipaux, ouverts de nuit comme de jour. « Un outil devenu indispensable et complémentaire des patrouilles. »
32 faits résolus
Le centre-ville, la gare, la place Napoléon, le marché, les zones commerciales… font l’objet d’une surveillance rapprochée. Avant d’envoyer des hommes sur le terrain, le coup d’œil à la vidéo est devenu un réflexe.» On ne mobilisera pas le même nombre d’hommes sur un rassemblement de quinze personnes ou sur un petit événement. « En cas de délit, la vidéo permet « d’orienter » les policiers sur la piste des malfrats. »
Sans oublier les éléments de preuve capturés sur la bande qui peuvent servir au travail d’enquête des officiers de police. En 2020, « sur 45 réquisitions judiciaires pour des faits de délinquance, crimes, accidents corporels, 32 affaires ont été résolues grâce à la vidéo. Dans les autres villes, la moyenne atteint à peine les 50 % », appuie Nicolas Ménard.
Sentiment de sécurité
Outre l’aspect fonctionnel, la vidéoprotection semble rassurer une partie de la population. Notamment dans les quartiers résidentiels. « Il ne se passe pas un jour sans que l’on me demande de poser une caméra. On ne peut pas en mettre une à chaque fois qu’il y a un rétro de cassé », glisse le chef de la police municipale.
Même constat pour Pierre Lefebvre : « Leur présence contribue à faire baisser le sentiment d’insécurité. Je connais des habitants qui sortent de nouveau leur chien le soir parce qu’ils savent qu’il y a des caméras dans leur rue. »
Des caméras mobiles
Pour suivre les migrations de la délinquance ou répondre aux craintes de certains Yonnais, « le dispositif peut se déplacer sur la ville ». « Chaque année, on débriefe avec le référent sûreté de la police nationale pour vérifier s’il n’y a pas de trous dans la raquette », détaille l’adjoint.
Pour autant, « on ne fait pas ce qu’on veut ». L’installation reste soumise à une autorisation préfectorale, avec renouvellement tous les cinq ans. De même, « ce type de dispositif coûte cher. On ne dépense pas l’argent public sans motif valable », tempère Nicolas Ménard, le chef de la police.
Au bout de quinze jours…
Les vidéos enregistrées par les 82 caméras de vidéoprotection sont écrasées au bout de quinze jours. La police municipale utilise le logiciel canadien Génétec pour l'exploitation des images. La reconnaissance faciale et la recherche des plaques d'immatriculation font partie des applications possibles proposées par la plateforme. Pour l'heure, la Ville n'a pas opté pour l'utilisation de ces outils qui engendreraient des frais supplémentaires.
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