Toyota Prius III hybride : le témoignage de Christophe
Christophe, âgé de 39 ans et habitant Dunkerque, la 4e ville de la Région Nord-Pas-de-Calais, est l’heureux propriétaire d’une Toyota Prius hybride de troisième génération. Ni écologiste, ni diéséliste, il a choisi la Prius en 2011 pour sa faible consommation. Réticent dans un premier temps, Christophe a fini par faire de son véhicule hybride sa première voiture. Il en est aujourd’hui à sa seconde Prius. Témoignage d’un automobiliste convaincu par la double motorisation essence-électrique.
Motivation d'achat : faire des économies de carburant
Il est des histoires personnelles qui marquent à jamais la vie d’une personne, d’un couple. Cette tragédie aurait pu arriver à Christophe et à son épouse … En 2011, avant la naissance de leur fils, les médecins pensent détecter une maladie génétique entraînant de nombreux soins et suivis. Il n’en sera finalement rien. Mais cette difficile période aura amené Christophe à se pencher sur des véhicules aux motorisations dites « alternatives ». Propriétaire à l’époque d’une Opel Signum essence, il redoutait les consommations excessives et donc les frais de carburant liés aux 200 km le séparant de l’hôpital dans lequel son fils serait suivi.La Toyota Prius III hybride de Christophe, par un matin d'hiver au Moulin Noortmeulen à Hondschoote (département du Nord), l'un des plus vieux moulins d'Europe
Premier réflexe de cet « essencéiste convaincu », surfer sur le web et trouver des informations pertinentes sur des véhicules à motorisations essence économes. Il tombe nez-à-nez avec une Toyota Prius hybride. Sceptique, il se renseigne davantage sur cette technologie associant un moteur thermique essence à un moteur électrique alimenté par une petite batterie logée dans le plancher du coffre arrière. Autant la seconde génération du premier véhicule hybride de série ne l’inspire guère, autant la troisième avec ses lignes plus fluides, ses optiques modernes, ses feux LED arrière, et son arche séparant les sièges avant semblent le convaincre.
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Convaincu par l’hybride à l’essai : 5,3l/100 km en moyenne
Mais c’est surtout un essai en conditions normales d’utilisation que la Prius va conquérir Christophe. Petite anecdote que ce dernier nous glisse lors de notre échange : il va mettre 20 minutes avant de comprendre comment démarrer son véhicule de test … Boîte automatique à variation continue (CVT) qui l’oblige à appuyer sur la pédale de frein, levier de vitesse remplacé par un joystick futuriste, affichage tête haute, caméra de recul : les différences sont nombreuses par rapport à son modèle thermique. Finalement, Christophe testera la Prius et, à sa grande surprise, ne consommera en moyenne « que 7l/100 km sur autoroute vent de face ». Une consommation impensable avec son modèle essence. Convaincu, il signe le bon de commande le soir même à 20 h à la concession de Dunkerque pour une Toyota Prius III d’occasion d'un an (12 000 km).
Christophe ne cesse de louer les qualités de « sa » Prius : consommation – « 5,3l/100 km en moyenne » avec un plein de 36 litres environ –, insonorisation, confort, autonomie en mode électrique, « zénitude qu'elle induit dans sa conduite », comportement sûr sur route. Son nouveau véhicule ne laisse pas indifférent son entourage, famille et amis. En amoureux de l’automobile, il va même ajouter des joints entre les portières qu'il fera venir directement du Japon pour obtenir un claquement de porte plus feutré. Malheureusement, Christophe doit se séparer de son hybride suite à un accident et opte pour une Opel Insignia CDTI diesel en mai 2012. Un « choix malheureux » regrette-t-il après coup : le claquement du moteur, les odeurs de gasoil au démarrage et les nombreuses pannes – changement de la courroie de distribution et de la pompe à eau à 80 000 km – finissent par lasser le Dunkerquois qui opte en févier 2013 pour une nouvelle Prius.
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Une nouvelle Prius en 2013, après un passage par le diesel
Deuxième Toyota Prius de Christophe qui a fini par adopter l’ « attitude hybride ». Cette fois-ci, son épouse et lui choisissent une Prius III dotée d’une peinture métallisée blanc nacré et de jantes 17 pouces qui donnent à l’ensemble une touche de sportivité. Et, à nouveau, ils optent pour un modèle d’occasion récent avec 48 000 km au compteur. Christophe va à nouveau personnaliser son véhicule, en installant notamment des clignotants à LED intégrant des feux de jour. A la maison, la famille dispose de nombreux véhicules – le mari est grand adepte des anciennes Opel Kadett, Ascona, Senator ou Calibra turbo –, dont deux principaux : une BMW 523i et la Prius. Malgré l’attrait du 6 cylindres en ligne, Christophe choisit l’hybride. De temps à autres, il est « contraint » de la partager avec son épouse qui « sans faire d’efforts et sans adopter un style de conduite proche de l’éco-conduite, arrive à moins consommer » que son mari.
Côté design, les deux utilisateurs ont fini par apprécier les lignes parfois torturées de leur berline. Dans l’idéal, Madame conduirait une Toyota Yaris hybride et Monsieur une Lexus IS 300h, hybride bien entendu. Mais d’autres projets auront raison de l’hybridation de la flotte domestique. Ce qui n’a pas empêché Christophe de convertir l’un de ses collègues de travail aux bienfaits de la Prius : silence, absence de vibration lors du passage de l’électrique vers le thermique, aisance de chargement, véritable 5 places sans tunnel central, … Et même si son véhicule a fait l’objet de deux rappels – le premier pour la pressurisation des freins, le second pour la mise à jour de deux calculateurs (voir notre article à ce sujet) –, Christophe est très satisfait de ces rappels préventifs et ne remet pas en cause sa fiabilité. Il avoue même que « la dernière mise à jour a fait baisser depuis sa consommation moyenne en optimisant la fonction recharge de la batterie et a rendu à ce véhicule les 136cv qui étaient censés l'animer auparavant ».
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Bilan et conseils du propriétaire
Les conseils de cet afficionado des véhicules hybrides qui parcourt avec sa Prius en moyenne 15 000 km par an ? Testez par vous-même un modèle doté d’une double motorisation et ne rejoignez pas trop vite les critiques de certains de nos confrères essayeurs qui reprochent aux moteurs de ces modèles de s’emballer dans les tours en appuyant à fond sur la pédale d’accélérateur. « Si on veut vraiment faire des économies de carburant et ne pas opter pour un diesel, l’hybride proposé par Toyota ou Lexus est un excellent choix. Evidemment, en conditions normales d’utilisation, le conducteur devra appuyer modérément sur l’accélérateur, comme sur un véhicule thermique conventionnel ». Pour lui, la récupération d’énergie au freinage – qui va recharger les batteries installées sous le plancher du coffre arrière – devient un jeu, tout comme rouler en mode 100 % électrique.
La Prius n'a pour lui qu'un seul défaut : elle ne dispose pas de jauge de température d'eau, pour apprécier quand il peut« monter » dans les tours. « En installant un ScangaugeII, ou toute autre application sur smartphone (Torque par exemple), on comprend mieux les cycles de fonctionnement du moteur thermique, et contrôler sa consommation instantanée devient ludique. Rien qu'un lever d'orteils permet de gagner 1 à 2 litres d'essence aux 100 » souligne Christophe. Ce dernier parvient même à « mener sa Prius sur route plane à un train de 3,6 l aux 100 à 90 km/h stabilisés ». Un exploit pour un véhicule essence de 4,46 mètres de long, jantes et pneus taille basse en 17 pouces et 136 ch !
Un grand merci à Christophe pour son témoignage et ses magnifiques photos. Si vous aussi, vous souhaitez apporter vos retours d'expérience au volant d'une électrique ou d'une hybride, ce site est fait pour vous. Contactez-nous : contact@breezcar.com