"La piétonnisation, nécessaire pour sauver le commerce": Nathalie Bicais fait le point sur l'avancée des dossiers à La Seyne
L’un de vos gros chantiers est la redynamisation du centre-ville. Mesurez-vous déjà les effets des décisions prises et comment aller plus loin?
La redynamisation, c’est un ensemble de projets avec des opérations d’embellissement (plantations, fresques…) et la piétonnisation, indispensable pour sauver le commerce. L’Agence nationale de la cohésion des territoires, qui nous accompagne sur cette mutation, nous dit qu’il faut au moins un an pour que les effets soient tangibles. En plus, la période est compliquée: la crise sanitaire n’incite pas les gens à se déplacer dans les magasins et la conjoncture économique n’est pas bonne. Pour autant, de nouveaux établissements s’installent. Nous allons améliorer le dispositif des bornes rétractables. De plus, on réorganise le parking Martini (avec la première 1/2 heure offerte) et on y installe des sanitaires.
La piétonnisation a-t-elle des effets réels sur l’insécurité?
Oui, elle a pour effet d’apporter un climat d’apaisement, de réduire les troubles à l’ordre public. La police nationale nous dit qu’il lui est plus facile d’intervenir, de lutter contre les trafics, le tapage nocturne et les incivilités car les délinquants ne peuvent plus jouer à cache-cache.
D’autres mesures en faveur de la sécurité?
On va installer le centre de surveillance avenue Garibaldi, où une salle sera dédiée au visionnage des images des caméras en temps réel afin d’être plus réactif en cas de troubles à l’ordre public. Nous créons une brigade anti-incivilités. On continue à recruter des agents (pour en avoir 70 à la fin de la mandature) et à installer des caméras.
Où en sont les projets pour l’Atelier mécanique (cathédrale d’images) et le cinéma?
Nous sommes un peu bloqués par une procédure ouverte par le Parquet sur le montage du dossier précédent [le parquet confirme, sans préciser, qu’une enquête est bien ouverte du chef de "favoritisme", ndlr]. Pour autant, on travaille sur ces deux projets qui doivent être associés à des programmes plus diversifiés pour être économiquement viables. Car avec la Covid, la fréquentation des salles et des lieux culturels souffre. Il est donc difficile pour les opérateurs d’investir dans ce contexte. Alors on cherche des combinaisons pour enrichir les deux projets, pour lesquels les opérateurs Quartus et CGR sont toujours en lice. Mais tant que l’enquête est en cours, je ne peux en dire plus.
Que va devenir l’ex-foyer Aristide Briand, cher aux anciens qui l’utilisaient?
Il pourrait accueillir la salle des mariages car l’actuelle n’est plus adaptée. Et face aux demandes des anciens, le lieu comprendra un espace d’accueil pour les boulistes avec des sanitaires accessibles aux handicapés. Probablement en fin d’année.
Où en est le dossier de reconstruction des écoles en centre-ville?
Je cherchais une solution efficace en termes de financement et de délai, et l’option au collège Curie répondait à ces deux critères. Mais elle s’avère compliquée et ne fait pas l’unanimité. Il reste deux sites en lice: celui de l’école Mabily (avec le terrain de l’ancien commissariat) et l’Espace Renan qui héberge les services sociaux – que nous allons reloger dans l’ancien centre des impôts que nous venons d’acheter. Les spécialistes nous disent que l’Espace Renan offrirait une meilleure accessibilité. La décision sera prise cette année. Le projet est estimé à 10 millions d’euros.
Quel est l’impact des investissements sur le budget de la ville?
L’objectif de nos investissements est qu’ils soient productifs, génèrent des flux touristiques et des retombées économiques. Grâce à nos partenariats avec TPM, la Région, le Département et l’État, les cofinancements sont nombreux et, que l’on se rassure, il n’y aura ni alourdissement de la dette ni hausse des impôts.