Caméras-piétons : les policiers équipés depuis le 1er juillet, comment fonctionnent-elles ?
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé la généralisation des caméras-piétons pour les forces de l'ordre à partir du 1er juillet 2021. Cette technologie, qui prend la forme d'une petite caméra fixée sur le torse, doit permettre de lutter contre les contrôles au faciès.
En septembre dernier, lors de l'annonce de la mesure, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin avait déclaré que "le problème des caméras-piétons est qu'aujourd'hui elles ont une charge limitée. Une patrouille dure huit heures, une charge entre deux et quatre heures, donc vous comprenez bien qu'elles ne peuvent pas se mettre en marche dès le début. Pour l'instant la consigne est de mettre en marche la caméra quand on est en intervention".
Volonté d'Emmanuel Macron
La généralisation des caméras-piétons vient du plus haut sommet de l'Etat. Le 14 juillet 2020, Emmanuel Macron avait annoncé sa volonté d'étendre ce dispositif pour "retracer la vérité des faits qui permettent de protéger, de rétablir (la) confiance".
Le gouvernement est resté flou sur l'obligation ou non d'enclencher la caméra lors de chaque intervention, Gérald Darmanin affirmant vouloir faire "confiance aux policiers et aux gendarmes".
De meilleures performances
Les caméras produites par Motorola semblent apporter un véritable atout sur le plan technique.
L'un des défauts particulièrement mis en avant par les forces de l’ordre dans le précédent modèle était l’autonomie. Ces nouvelles caméras peuvent fonctionner douze heures de suite contre "une à deux heures" pour les modèles Hikvision, selon le porte-parole du SICoP. Leur poids de 130 grammes et leur système d'attache sont également optimisés.
Selon la fiche du produit, la vidéo peut être enregistrée et stockée (sur un espace de 64 Go) au format HD. La caméra peut également diffuser des images en temps réel, par exemple vers un poste de commandement, dans une définition bien plus modeste (640x360 pixels), à condition d'être connectée à un réseau Wi-Fi. Un critère non-négligeable, cet usage étant explicitement prévu par la loi sécurité globale.
"Les images captées et enregistrées au moyen de caméras individuelles peuvent être transmises en temps réel au poste de commandement du service concerné et aux personnels impliqués dans la conduite et l'exécution de l'intervention" précise ainsi le texte.