#MeToo de la télé-réalité : que sait-on des accusations d’agressions sexuelles visant Illan Castronovo ?
Le champagne et les petits fours sont de rigueur, au ministère de l’Intérieur, pour recevoir la papesse de la TV réalité. Ce mercredi 8 décembre, Marlène Schiappa, ministre déléguée chargée de la Citoyenneté, reçoit dans ses locaux Magali Berdah, fondatrice de l’agence Shauna Events, accompagnée de cinq influenceuses. Le but ? Promouvoir, sur les réseaux, la lutte contre les violences faites aux femmes et la plateforme du gouvernement arretonslesviolences.gouv, auprès de leurs millions d’abonnés.
Au rapport«La télé-réalité est une grande pourvoyeuse de sexisme»
Société2 mars 2020L’intention est bonne, le timing est désastreux. En effet, Magali Berdah est indirectement liée à un scandale qui fait trembler le milieu de la télé-réalité depuis plus d’un mois : l’affaire Illan Castronovo, du nom de ce candidat star, représenté par Shauna Events. Habitué des Princes et Princesses de l’amour et des Marseillais sur W9, régulier des Anges sur NRJ12, il est accusé de harcèlement, d’exhibitionnisme et d’agressions sexuelles par plusieurs jeunes femmes. Pire, l’agente est accusée d’avoir été mise au courant de certains faits reprochés au candidat, et de ne pas avoir réagi.
«Elle hurle, elle dit je t’en supplie»
Tout commence le 12 novembre, avec la diffusion par Melty d’une interview d’Alix Desmoineaux, ancienne star de télé-réalité, désormais autrice. «J’ai dénoncé à deux productions un candidat activement dans la télé aujourd’hui, dit-elle, je ne vais pas donner de nom parce que la preuve en question, ce n’est pas moi qui l’ai et que je pourrais être attaquée pour diffamation, mais tôt ou tard ça sortira je pense, et j’espère.» L’influenceuse affirme avoir vu, sur le téléphone d’un ancien collègue, une vidéo où un candidat agresse sexuellement une jeune femme, présentée comme mineure par le détenteur du fichier. «Le candidat en question essaye de lui mettre son truc dans la bouche, elle pleure, il la tient par les cheveux.» La révélation met les réseaux sociaux en ébullition.
Quelques jours plus tard, l’histoire atterrit sur C8, dans l’émission Touche pas à mon poste. Les larmes aux yeux, Alix Desmoineaux rapporte d’une voix tremblante les détails de la vidéo : «Elle hurle, elle dit je t’en supplie, arrête, non, […] et au bout de quelques instants, la personne jette la jeune fille [sur le lit] et lui dit t’es pas drôle je vais aller voir ta copine.» Si la jeune femme s’applique à ne nommer personne, les commentateurs désignent rapidement Illan Castronovo comme présumé coupable. Dès le lendemain, ce dernier est convié sur le même plateau. Confiant, l’acteur de télé-réalité assure à plusieurs reprises : «Il n’y a pas de vidéo, pas de victimes, pas de plaintes.» Il accuse un troisième protagoniste, son «ancien ami» Sebastien Dubois alias Seby Daddy, d’avoir menti. «Dans la télé-réalité on peut se fâcher, j’étais fâché avec lui et il voulait me nuire, il est allé parler avec Alix pour lui raconter avoir une vidéo de moi en train de faire ça, mais il n’a jamais montré de vidéo où je suis en train d’agresser une meuf, mineure ou pas.»
Contactée a posteriori, Alix précise à CheckNews avoir reçu des intimidations après l’interview. «On m’a dit que j’étais folle, qu’on allait me faire fermer ma gueule, détruire ma réputation et ma carrière. Mais je sais ce que j’ai vu.» Seby Daddy lui a montré cette vidéo le 28 aout 2019, sur le rooftop des Terrasses du Port à Marseille, lors de la conférence de presse de la saison 4 des Marseillais vs Le reste du Monde. «J’ai accepté l’invitation de Cyril Hanouna pour donner confiance aux victimes.»
Accumulation de témoignages
Après ces deux plateaux contradictoires, l’équipe de Cyril Hanouna change de sujet. Les blogueurs spécialisés dans les histoires de télé-réalité, suivis par des millions d’adeptes, s’emparent, seuls, du dossier. Les victimes présumées sont appelées à témoigner dans des live Instagram gérés depuis Dubaï. Les exs, amis ou ennemis, sont invités sur les plateaux d’émissions YouTube. A commencer par celui de Sam Zirah, véritable institution dans le milieu. Contacté par CheckNews, il rappelle : «Je crois que cette histoire de vidéo, il faut s’en détacher, à défaut de passer à côté du sujet : cela fait des années qu’il y a des témoignages de candidates relatant des comportements inappropriés, que des jeunes femmes qui se disent victimes ne sont pas entendues.»
De fait, à la lumière des récentes déclarations, d’anciens propos de candidats au sujet d’Illan Castronovo ressurgissent. En mai 2019, Anthony Alcaraz indiquait ainsi, s’adressant à Illan : «Si cette vidéo ressort tu seras vraiment dans la merde […] tu veux jouer avec des mineurs.» Au mois de juin de la même année, Nathanya Sion révélait, toujours à son sujet : «Je lui répète que je ne coucherai pas avec lui et il se masturbe à côté de moi.» En décembre, une autre candidate, Cynthia Khalifeh, décrit des faits dont elle aurait été victime sur un tournage partagé avec Illan : «Quand quelqu’un se touche devant toi, c’est une agression sexuelle.»
Durant les deux années qui suivent, les témoignages se multiplient. En 2020, Léa, prétendante d’Illan dans les Princes et Princesses de l’amour 7, témoigne sur Snapchat de ce qu’elle aurait vécu sur le tournage. Enfin, au printemps, Hilona Gos et Giuseppa Ciurleo, deux anciennes petites amies d’Illan, l’accusent publiquement d’avoir pris des photos d’elles à leur insu et de les avoir diffusées. Après les révélations d’Alix, toutes et tous ont réitéré leurs accusations, nommant explicitement Illan Castronovo. Par ailleurs, Sam, Alix et Nathanya témoignent auprès de CheckNews avoir reçu plusieurs messages de la part de jeunes femmes, hors du cercle de la télé-réalité et souhaitant rester anonymes, disant avoir été agressées sexuellement par Illan Castronovo dans le cadre de soirées.
Face à ces dénonciations, le candidat mis en cause dénonce un violent cyberharcèlement et n’hésite pas à se mettre en scène. Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux par certains de ses proches, on le voit se faire frapper au sol. En fond sonore, une voix indique : «T’as le bonjour d’Alix.» C’est en fait un simulacre d’agression : son manager expliquera maladroitement qu’il s’agissait d’un clip de prévention contre le cyberharcèlement qui a fuité. Pour la diffusion du premier épisode de la saison 9 des Princes et Princesses de l’amour, dans laquelle Illan est à nouveau tête d’affiche, le candidat sort une chanson et un clip à la production travaillée pour «répondre» à ses détracteurs. «Je suis en dépression, je n’ai que la musique dans laquelle me plonger», argumente-t-il sur ses réseaux. Dans sa défense, Illan suit néanmoins une ligne directrice : il répète subir une grosse injustice. Contacté par CheckNews trois semaines après son passage chez Hanouna, il martèle : «Ils ont fait un appel à victimes sur TPMP, personne ne s’est déclaré, à l’heure actuelle tout le monde a parlé sans preuves, sur des «j’ai vu, j’ai entendu» mais il n’y a aucune plainte, sauf celle que j’ai déposée pour diffamation.»
Procédures entamées
D’après nos informations, au contraire, plusieurs procédures ont déjà été entamées du côté de la justice. Ainsi, les services du parquet de Lyon indiquent avoir reçu le 15 janvier 2020 «un courrier qui déposait plainte contre cet individu du chef de harcèlement sexuel dans le cadre d’une relation de travail». Cette plainte confirme le témoignage de Léa. La jeune femme racontait avoir subi des demandes répétées de fellation de la part d’Illan, ainsi qu’une tentative de viol. La plainte, toutefois, a été classée sans suite. Le procureur explique : «Le 30 janvier, le parquet de Lyon saisissait les services de police pour faire préciser à la requérante les termes de sa plainte, et localiser le mis en cause. Les recherches menées par les services de police pour entendre la requérante, à partir des renseignements d’adresse fournis par cette dernière, restaient vaines. Ainsi, à réception de la procédure n’ayant pas permis l’audition de la requérante, le parquet de Lyon procédait, le 17 septembre 2020, au classement sans suite de cette procédure.»
A Paris, Nathanya Sion a porté plainte contre Illan Castronovo ce 7 décembre 2021 pour «harcèlement, diffamation et agression sexuelle», pour des faits qui remonteraient au 9 janvier 2019. Ce matin-là, comme elle l’a raconté à plusieurs reprises, le candidat ayant dormi à son domicile aurait insisté pour avoir des rapports sexuels. «J’ai fini par lui tourner le dos, et il s’est mis à se masturber à côté de moi. Ayant déjà subi un viol par le passé, je me suis tétanisée, je n’ai rien dit, de peur que ça aille plus loin», confie-t-elle à CheckNews. Encouragée par Alix, elle a porté plainte cette semaine «de peur de le voir encore s’en sortir» et pour inciter les autres victimes à se manifester. «Cela fait trois ans qu’on me traite de folle, je n’en peux plus de l’entendre me décrédibiliser, se servir de son côté séducteur, maintenant je veux le confronter.» Sa plainte, que nous avons pu consulter, n’a pas encore été transmise au parquet.
Un autre volet de l’histoire, enfin, se joue à Nice. CheckNews a rencontré Jonathan Matijas, candidat de télé-réalité. «Quand Seb [Sébastien Dubois, censé être en possession de la vidéo, ndlr] m’en a parlé la première fois, je ne pensais pas que ça pouvait être vrai, honnêtement. Mais dans le doute, le jour où j’ai su qu’Illan s’apprêtait à diffuser des mensonges sur ma vie privée, j’ai appelé Seb pour en savoir plus en espérant avoir de quoi le dissuader de me nuire.» Par prudence, dans cet univers à part fait de mensonges et trahisons, il enregistre la conversation. Pendant dix minutes, avec un autre téléphone, Jonathan filme le sien en haut-parleur, en pleine discussion avec Sébastien, qu’on entend dire : «Tu peux pas comparer tes histoires et une vidéo d’un viol avec des gamines […] la vidéo dont on parle, tu peux le mettre en prison […] c’est tellement gros, ça va finir au tribunal, avec [des questions comme] qui te l’a envoyée, pourquoi, qui sont ces filles-là, qui d’autre était dans la soirée, quand, qui a filmé… anticipe-t-il, affolé. Mais moi les deux meufs je les connais, j’ai des photos avec, […] c’est prendre un risque de me niquer ma carrière.»
Cet échange n’a à ce jour jamais été rendu public. Sur ses réseaux sociaux, le lendemain du passage d’Illan dans TPMP, Sébastien Dubois s’est exprimé en affirmant «qu’aucune vidéo n’existe où Illan viole des filles». Sollicité par CheckNews sur ses contradictions, il assure qu’il n’a plus le droit de communiquer à propos de cette affaire, et conclut : «La justice s’en chargera.»
«Je n’avais pas et je n’ai jamais vu la vidéo, même après cette discussion, je n’y croyais qu’à moitié, reprend Jonathan. Quand Alix a parlé, et que sont remontées d’autres interviews, ça corroborait tellement ce qu’il m’avait dit à l’époque, que je me suis rendu compte que c’était pas du blabla. Ce n’est plus une guerre de réseaux puérile, il s’agit de protéger d’éventuelles victimes. Je sais que ça va engendrer une procédure, du temps, des coûts. Mais tout ça je le fais parce que je culpabilise de ne pas avoir réalisé à l’époque que c’était réel et grave.» Accompagné par une avocate, Jonathan Matijas a déposé ce jeudi une lettre de dénonciation de faits de nature criminelle, selon l’article 40 du Code de procédure pénal, auprès du procureur de la république de Nice. Le procureur doit désormais «apprécier la suite à donner» à ces éléments portés à sa connaissance. «Il peut décider d’un classement sans suite s’il estime qu’il n’y a pas suffisamment d’indices graves ou concordants, ou, compte tenu de la nature criminelle des faits dénoncés, décider de l’ouverture d’une information judiciaire confiée à un juge d’instruction», résume son conseil, Me Emmanuelle Bardon. Contacté par CheckNews, le procureur de Nice nous confirme ce jeudi 16 décembre avoir «réceptionné ce courrier ce matin». Il ajoute saisir pour enquête la sureté départementale de la DDSP 06, dont le premier objectif sera de vérifier la compétence territoriale de son parquet.
Incohérences
Interrogé par CheckNews sur la vidéo, Illan Castronovo revient de lui-même sur les arguments avancés jusqu’alors. Si, lors de son passage chez TPMP, il répète à loisir que la fameuse vidéo «n’existe pas» mais qu’il pourrait s’agir d’extraits de sextape, désormais, sa version diffère : «Il y a bien une vidéo où je dis «t’es pas drôle je vais voir ta copine», et où effectivement il y a des rapports sexuels, mais tout le monde est majeur et consentant, on rigole», explique-t-il.
Dans un premier temps, Illan assure être obligé de garder cette vidéo secrète pour protéger l’identité de sa partenaire, mais précise ensuite ne pas avoir la vidéo en sa possession. Il présente d’abord la jeune femme filmée comme «une bonne amie à lui», mais rapporte plus tard dans la conversation : «J’ai mené par propre enquête et j’ai fini par retrouver la meuf, pour qu’elle témoigne en ma faveur.» Il assure par ailleurs détenir une seconde vidéo des ébats, capturée selon lui après la première, où l’on verrait bien que les protagonistes s’amusent. Il a proposé d’envoyer le tout, numéro de la jeune femme y compris, à Alix pour qu’elle vérifie par elle-même (ce qu’elle a refusé). D’après nos informations, il a transmis l’ensemble à des blogueurs pour les convaincre de la contacter puis de faire des démentis. Mais il refuse de nous communiquer le moindre élément pouvant confirmer ses dires, ou de nous mettre en contact avec son avocat, car «ces preuves sont dans les mains de la justice et une enquête est en cours.» Le jeune homme affirme, d’une part, avoir déposé plainte pour «diffamation, dénonciation calomnieuse, harcèlement et cyberharcèlement», le 13 novembre à Paris. D’autre part, il assure avoir «assigné les personnes à comparaître devant le tribunal correctionnel».
Le parquet de Paris, contacté, indique qu’aucune enquête n’a été ouverte à sa connaissance. «S’il a bien déposé plainte pour diffamation, les agents ne l’ont pas encore transmise aux magistrats». S’il a fait une citation directe, qui permet de convoquer les auteurs présumés devant le tribunal, il n’y a par définition pas d’enquête approfondie de la police. Alix Desmoineaux, comme d’autres candidats visés, confirme à CheckNews n’avoir à ce jour reçu aucune convocation.
Agence et production
L’ensemble de nos interlocuteurs pointent aussi du doigt la responsabilité de la production, à savoir Banijay qui gère Moundir et les Marseillais, et Studio89 Productions, en charge des Princes et Princesses de l’amour. CheckNews a pu entendre le témoignage d’une autre jeune femme (qui souhaite rester anonyme), candidate sur le tournage de la saison 5 de l’émission, en 2017. Elle assure avoir subi des attouchements non consentis à plusieurs reprises de la part d’Illan Castronovo, casté en tant que prétendant. «Il y avait des témoins, la production a été prévenue. On m’a demandé frontalement si je voulais qu’Illan s’en aille de l’émission, tout en me disant que ça allait le suivre et peut-être gâché sa carrière, et qu’en plus ce serait compliqué pour eux de l’enlever au montage. Je n’ai pas pu dire oui, je ne voulais pas avoir cette responsabilité.» En 2019, le candidat est donc repris dans la saison 7, cette fois-ci en tant que prince. Il quittera finalement le tournage à la suite des dénonciations qui ont fait l’objet de la plainte déposée à Lyon – même si cela n’a jamais été officialisé par la chaîne.
«Pour moi le coupable ce n’est pas que l’agresseur, c’est aussi la prod. Je leur en ai parlé à plusieurs reprises, ils me répondaient qu’ils savaient, qu’ils avaient demandé aux nounous (qui surveillent les agissements des candidats quand les caméras sont éteintes) de faire particulièrement attention à Illan», dénonce Nathanya Sion. Des informations qui confirment ce que disait déjà Alix chez TPMP. Pourquoi, malgré cela et en dépit des révélations qui ont vu le jour entre-temps, a-t-il été casté à nouveau pour la saison 9 ? Contactée à de nombreuses reprises par CheckNews, la boîte de production n’a jamais donné suite.
Dans cette histoire, un autre maillon de la chaîne est lui aussi dénoncé pour son absence de réaction : la fameuse agence Shauna Events, dirigée par Magali Berdah. Contactée par CheckNews, l’entrepreneuse assure n’avoir aucune responsabilité quant au casting ou à la production de l’émission, dans laquelle elle joue pourtant un personnage central. Elle rappelle avoir pris soin de ne pas s’exprimer sur le dossier : «Ma parole a trop de poids, je ne peux pas prendre parti, je ne veux ni discréditer la parole des victimes en défendant Illan, ni l’accuser et prendre des sanctions envers lui sans avoir de preuves concrètes.» Elle encourage «tout le monde à aller déposer plainte». Sur sa présence au ministère de l’Intérieur au sujet des violences faites aux femmes, elle explique enfin : «J’ai contacté l’équipe de Marlène Schiappa bien avant l’affaire Illan, pour savoir comment on pouvait se servir de notre influence pour communiquer sur ces causes importantes. Ils sont revenus vers moi quand ça avait déjà explosé, et je me suis dit qu’en attendant [de pouvoir se positionner, ndlr] la meilleure réponse que je pouvais donner, c’était d’encourager les victimes à parler et leur donner toutes les clés pour le faire.»
Chronique «Sociosports»«Koh Lanta», et si la télé-réalité était un sport de haut-niveau ?
Sports2 oct. 2020Mais pour Nathanya, cette précaution n’est pas entendable. «Elle joue sur son côté maman, mais quand tu lui dis qu’il y a un agresseur sexuel dans son agence, elle ferme les yeux.» Une conversation WhatsApp entre les deux femmes, consultée par CheckNews, montre que Magali Berdah déconseillait à la jeune femme de continuer à témoigner publiquement. «Ma chérie le problème c’est que tu parles de branlette sur les réseaux, c’est pas joli […]. T’as pas besoin d’aller employer des mots comme ça, je parle pour ton image, tu dois pas te rabaisser à ça, montre des choses jolies sur tes réseaux […], pour les marques, les partenariats et tout», lui expliquait l’agente en 2019. Interrogée sur ce point, Magali confirme avoir eu un échange mais avance ne plus bien se souvenir : «Il me semblait que dans les dires de Nathanya ce n’était pas aussi grave, mais ça remonte à loin».
«C’est tout un système, tout le monde a vu des choses, vécu des choses, mais le mot d’ordre c’est omerta», explique Alix. «En tout cas si tu veux continuer à travailler, du côté des candidats comme du côté des employés de la production. On peut parler que quand on en est sorti.»