« Hadès » sur PlayStation et XBox, le Tartare relevé, préparé comme vous l’aimez
Pour une partie de la presse spécialisée et du public, le voilà, le meilleur jeu de l’an dernier, n’en déplaise à un The Last of Us part 2 hégémonique en termes de récompenses. Exclu PC, puis Switch, Hadès est arrivé sur les machines PlayStation et XBox avec sa formule de jeu d’action en vue isométrique, à la Diablo, qu’il rejoint dans les tourments infernaux vécus manette en main.
Et pour cause, nous voici aux Enfers de la mythologie grecque, hôtes du peu bienveillant dieu des morts. C’est crise d’ado chez Hadès, car son fils Zagreus, que vous dirigez, fugue pour rejoindre l’Olympe et des figures familiales plus bienveillantes, Zeus, Poséidon et consorts. Comme l’on n’est pas censé fuir du Tartare et autres contrées du royaume des morts, Hadès envoie sorcières, colosses et créatures dotées de grenades et de lasers (!) tuer ce rejeton iconoclaste et flegmatique. Un traitement qui a pour effet... de le renvoyer à son point de départ à chaque trépas.
Le contexte était propice à un bon vieux « die and retry » (jeu qui consiste à mourir régulièrement et réessayer) mais Hadès sait épicer la recette. Au niveau des graphismes, superbes dans leur aspect de pages de BD encrées de couleurs éclatantes, comme de la narration, le jeu se montre brillant: chaque nouvelle fuite modifie le parcours de Zagreus, l’ordre des chambres des Enfers, les personnages croisés, et fait évoluer, par des dialogues très réussis, une histoire plus complexe (plus tragique ?) qu’elle pouvait sembler.
Les morts à répétition du héros servent réellement les mécaniques de jeu. Ainsi, les ressources récoltées sur le champ de bataille vous rendent plus apte à vous rapprocher de la sortie des Enfers et d’une confrontation avec papa Hadès qui ne se limitera pas à des piques verbales, en débloquant de nouvelles armes, de nouvelles capacités. On ne peut décemment miser sur la jouabilité seule, toute énergique et fluide soit-elle, pour réduire en cendres les vagues d’ennemis ! Les développeurs ont même pensé à un mode optionnel bienvenu qui vous renforce (très) graduellement à chaque trépas. Avec les temps de chargement très réduits sur nouvelles consoles, on a hâte d’y retourner.
Un jeu Supergiant Games sur XBox Series et One, PS 5 et 4, env. 30 €. Existe sur PC et Switch. PEGI 12.
Le mythe de ZagreusIl semble qu’Hadès soit la première apparition de Zagreus dans les arts et loisirs contemporains. Fils du dieu des morts (on vous laisse découvrir dans le jeu qui est sa mère), il est parfois également décrit comme rejeton illégitime de Zeus, que la courroucée Héra fit découper en morceaux, un massacre tel que seul son cœur fut récupéré. Une part du mythe fait de sa résurrection le personnage de Dionysos (« né deux fois »). Tout cela est finalement assez fidèle à ce que le joueur vivra manette en main !
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