Coulisses | Mathieu Echeverri, derrière la caméra de French Lines
En dévoilant son film French Lines, le caméraman Mathieu Echeverri met en images ce qui fait la particularité du VTT “à la française” et, soyons plus précis, surtout ce qui fait la particularité du VTT dans les Alpes Maritimes. Terre de champions, la région a ses particularités qui ont formé plusieurs générations. Nous avons discuté avec Mathieu juste après la diffusion de son film.
Comment t’es venue l’idée de ce film ?
C’est un projet auquel je pensais depuis des années. Je me demandais pourquoi il y avait autant de champions dans la région, autant de potentiel et de talents. En travaillant avec des athlètes à l’étranger, je me suis toujours demandé pourquoi les athlètes de ma région étaient toujours plus impressionnants. En discutant, l’idée de la “french line” est sortie à plusieurs reprises et ça a été le fil conducteur du film.
La “French Line”, aux yeux des autres pilotes, c’est la coupe interdite qu’un Français ne se prive pas de prendre en course. Où voulais-tu en venir ?
Au début, je ne connaissais que cette définition péjorative de la “French Line”, mais le tournage de ce film m’a permis d’apprendre bien des choses. Il existe une autre définition, qui tient à toute une culture de la performance et du territoire. Par exemple, pour Nicolas Vouilloz, son approche d’optimisation passe par ses lignes en course, mais également par la préparation de son matériel bien en amont.
Qui t’a le plus impressionné pendant le tournage ?
Chaque rider a son style et tous sont impressionnants. Ce qui ressort toutefois, c’est l’engagement total de Fabien Barel dans son segment. Lors d’un tournage, les pros dévoilent leurs talents, mais gardent toujours de la réserve. Pour Fabien, il engageait autant qu’en course.
Dans un autre style, Karim Amour m’a impressionné par la culture du sport qu’il a et toutes ses anecdotes. On a filmé ensemble pendant des heures.
Il y a eu des galères de tournage ?
Avec Tim Bringer, on avait un plan parfait pour tourner sur la neige à Valberg. La station nous aidait, il n’y avait personne sur les pistes, mais on avait complètement omis de prendre en compte la qualité de la neige pour rouler. On a du s’y reprendre à cinq fois, et cinq déplacements pour réussir à trouver les bonnes conditions et filmer pendant une heure.
Au final, ce film t’a pris combien de temps ?
Tout s’est étalé sur une année, et le Covid m’a aidé en rendant les pilotes plus disponibles. Il a fallu de nombreuses journées de tournages, des heures de montage et plus d’un térabit de vidéos.
Le film :
Le site de Mathieu / Génépi Films : www.genepifilm.com