16 clubs, All-Star Game, caméra dans le vestiaire… Les idées du patron de Canal + pour la Ligue 1

Maxime Saada, le patron de Canal + était auditionné jeudi par la commission « droits télé et modèle économique sportif » de l’Assemblée nationale. Il est revenu sur l’affaire Mediapro et a notamment évoqué des pistes intéressantes pour relancer l’intérêt de la Ligue 1.

Son audition a duré le temps d’un match de foot. Maxime Saada, patron de Canal +, était interrogé jeudi par la commission droits télé et modèle économique sportif ​de l’Assemblée nationale, menée par les députés Cédric Roussel (LREM) et Regis Juanico (Génération. s). Il est revenu notamment sur l’épisode Mediapro, la récupération des droits TV par Amazon, mais a surtout évoqué ses propositions, intéressantes pour l’avenir de la Ligue 1 et du football français, faites aux présidents du championnat au printemps dernier.

Des caméras dans le vestiaire ?

Il réitère sa volonté de voir une Ligue 1 à 16 clubs, une position qu’il a déjà assumée publiquement. Mais il formule d’autres idées. Ne pas positionner des créneaux à 13 heures, démarrer la saison plus tard, éviter de programmer des affiches clés juste avant ou juste après la Ligue des champions, rendre les membres clés des équipes disponibles pour des interviews, le renforcement de documentaires et avoir un accès renforcé aux clubs, aux archives​, a-t-il expliqué Palais Bourbon, dans une déclaration relayée par nos confrères de l’Équipe. Avant d’aller plus loin encore. Au niveau de la production, équiper les vestiaires de caméras, capter les réactions post-match à chaud dans le vestiaire, des micros sur les arbitres, etc. Mais aussi pour les compétitions, le renforcement du Trophée des champions, la mise en place d’un All-Star Game, la création d’une journée L1-D1 avec deux matches qui se suivent pour favoriser l’exposition du football féminin.

Toujours en conflit

Le président du directoire de Canal + est également revenu sur l’obtention de 80 % de la Ligue 1 par Amazon, pour une somme inférieure à ce que paye la chaîne cryptée pour 20 % des droits. Et ça, Maxime Saada ne le digère pas. Canal + paye 4,3 millions par match là où Amazon paye 600 000 € par match, c’est-à-dire un rapport de 1 à 6. Et si on prend seulement les matches exclusifs, le rapport devient de 1 à 9. La discrimination est évidente. La vraie victime dans cette histoire, c’est bien Canal +. Elle subventionne l’arrivée d’Amazon sur le marché, avec la complicité de la LFP.

BeIN Sports et Canal + conteste d’ailleurs toujours cette répartition devant les tribunaux.