Coût de l'énergie : Yannick Jadot plaide pour un chèque de 400 euros «pour les plus modestes»
Gaz, électricité, carburant : les prix de l'énergie ont grimpé depuis la rentrée et ont poussé le gouvernement à prendre des mesures de soutien pour les ménages les plus modestes, avec le versement de «chèques énergie» notamment. Une aide supplémentaire de 100 euros pour le mois de décembre a ainsi été annoncée par l'exécutif. Or pour Yannick Jadot, il faut aller plus loin. Le candidat écologiste à la présidentielle a défendu, sur le plateau de BFMTV ce dimanche, le versement d'un chèque énergie de 400 euros supplémentaires «pour les ménages les plus modestes».
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Yannick Jadot propose en outre d'instaurer un chèque énergie élargi aux classes moyennes, d'un montant de 100 euros. Selon lui, 16 millions de Français pourraient bénéficier de ce dispositif. Actuellement, le chèque énergie concerne 5,8 millions de foyers modestes, et leur permet de régler une partie de leurs factures énergétiques. Le montant du chèque énergie varie, pour ces ménages, de 48 euros à 277 euros.
«On sait depuis des années que les prix de l'énergie sont volatils et peuvent augmenter», fait par ailleurs valoir le vainqueur de la primaire écologiste, qui appelle à concentrer les efforts politiques sur la réduction de la consommation énergétique des ménages. «La base, c'est de réduire la consommation d'électricité», affirme Yannick Jadot. «[Jusqu'ici], il n'y a pas eu d'efforts sur l'isolation des logements».
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Le mix énergétique français en question
La hausse des prix de l'électricité, liée à celle du gaz, relance dans le contexte de la campagne présidentielle le débat concernant le mix énergétique. Au cours de la semaine passée, le président Emmanuel Macron a renouvelé sa confiance envers l'énergie nucléaire, affirmant que la France «continuera à [en] avoir besoin» dans les années à venir. Dans le cadre de son plan d'investissement France 2030, le gouvernement a même alloué 1 milliard d'euros au développement des technologies nucléaires françaises. Une stratégie à laquelle ne souscrit pas Yannick Jadot, arguant que dans le temps, l'énergie nucléaire a vocation à coûter «plus cher», et notamment davantage que les énergies renouvelables.
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Une prédiction confirmée par les chiffres de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) et qui est liée à la baisse continuelle des prix de l'énergie renouvelable ces dernières années. Cependant, le nucléaire aura pour avantage, toujours selon l'AIE, de produire de l'énergie de manière plus constante puisqu'une centrale tournera à plein régime 70% du temps en 2050. Une éolienne tournera, elle 25% du temps à pleine puissance et un panneau solaire 14% du temps.
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