Mort de Jean-Jacques Beineix, éternel ombrageux pour qui les films étaient « des sentiers de lumière »
Article initialement publié le 12 juillet 2018.
Quand on peut le voir, Jean-Jacques Beineix se compose d’une boule à presque zéro, d’une barbiche de mousquetaire, d’un rire sec, de coups de gueule, de multiples accès de charme, d’un blouson de motard et d’un bagage foutraque pour psy aventureux. Mais on ne peut plus le voir. Il ne répond pas au téléphone, précisant, par l’intermédiaire d’un copain : « Je n’accepte de parler qu’aux compagnons d’armes. »
Ce qui exclut, évidemment, les critiques et journalistes, qualifiés d’« ayatollahs, brigadistes en mal de coups durs, amateurs de curée, nettoyeurs de tranchées ». La grenade 38 à éclats de fonte conservée dans son bureau sur laquelle est inscrit « im Ruhr Gemacht » leur est peut-être destinée. Absent des écrans depuis dix-huit ans, ce « cinéaste furtif » qui a révolutionné le cinoche français avec des films comme « Diva », « la Lune dans le caniveau » et « 37°2 le matin » est entré dans le silence.
Jean-Jacques Beineix, le réalisateur de « Diva » et de « 37°2 le matin », est mortDe temps en temps, on apprend qu’il est au Japon, pour présenter des toiles – oui, il peint. Ou qu’il a été invité à faire partie d’un jury de festival, au bout du monde. Ou encore qu’il fait un procès – il est chicanier – contre un quelconque ex-producteur. Ou qu’il pratique le yoga. Mais de cinéma, point. Le rebelle des années 1980 a cédé la place à un taciturne de 71 ans. Il était naguère en mission – réformer le cinéma, et, qui sait ? le monde – et au
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