Richard Schieven : "600 caméras d’ici à la fin de la mandature"

Comment s’est passé l’été du point de vue de la sécurité ?

En général ça s’est bien passé. Il y a eu beaucoup de touristes et beaucoup de festivités organisées par la municipalité. Il n’y a pas eu d’incident bien que les rues de Nîmes ont été pas mal occupées que ce soit avec les Jeudis de Nîmes, les Nuits de Nemaus, les courses camarguaises, le Tour de France et les jeux taurins. Dans l’ensemble, il n’y a pas eu de problème particulier.

Combien de policiers municipaux déployés durant l’été ?

On travaille à 50 % comme toutes les administrations durant l’été, c’est-à-dire entre 80 et 90 policiers municipaux déployés avec des opérations menées, au centre-ville ou dans les quartiers, de concert avec la police nationale pour travailler sur les infractions routières mais aussi sur la délinquance ou la criminalité générale. On travaille sur les "runs", les rodéos motos sur Pissevin. Nous avons des résultats probants, ça a fait baisser un petit peu la tension. Il faudra réitérer ce genre d’opérations.

La situation au Mas de Mingue et au Chemin-Bas-d’Avignon avec la présence de trafiquants aux abords des groupes scolaires a fait couler pas mal d’encre, quel est le bilan aujourd’hui ?

Quand il y a eu les événements que l’on connaît tous, la police municipale a été bien engagée sur le site avec de la présence aux sorties et aux entrées des écoles. Le fait aussi que la police nationale intervienne rapidement sur les points de deal, ça fait monter la tension sur ces dealers et ces guetteurs, d’où les événements que l’on a connus. En juillet et en août, il y a de grosses opérations mutualisées sur ce secteur ; on va attendre de savoir à la rentrée scolaire comment les choses vont s’établir. C’est vrai que la municipalité, le maire de Nîmes, avaient accepté le rehaussement des grilles de l’école Bruguier, ce qui permet aussi qu’il y ait moins d’intrusions dans cet établissement. En septembre voire en octobre, on va opérer la démolition du bâtiment Bruguier qui se trouve derrière l’école pour rétablir ce quartier. À côté de l’école, on a acheté 26 garages qui ont été détruits et on va en acheter dix autres pour les détruire dans la foulée. Donc ce quartier, à mon avis, va avoir le rétablissement d’une tranquillité avec les effets conjugués d’un réaménagement urbanistique (avec les garages détruits) et des passages fréquents de la police nationale et municipale. ça va un petit peu éradiquer les points de deal.

Certains policiers municipaux semblent vouloir des équipements plus importants et notamment des gilets pare-balles lourds…

Des gilets pare-balles lourds ont été commandés. En début d’années, le maire a accepté des équipements supplémentaires : des lanceurs de balle de défense, 12 pistolets à impulsion électrique vont être affectés aux agents, des casques "style" maintien de l’ordre mais également, donc, des gilets pare-balles. On va avoir trois motos supplémentaires pour l’équipe motocycliste pour porter à cinq motos dans cette unité qui va monter en puissance. Il en va de même pour l’équipe de vététistes. La facture de ces équipements, c’est très très lourd je peux vous le dire. Cette année, on est déjà à 300 000 € de caméras.

Combien de caméras sont en fonction à Nîmes ?

Actuellement, nous sommes à 459 caméras. L’objectif qui m’a été fixé par Jean-Paul Fournier est l’installation de 600 caméras d’ici à la fin de la mandature.

Qu’en est-il du plan de sécurité qui doit se déployer à Nîmes à l’issue de la venue du ministre de l’Intérieur ?

On a travaillé et échangé avec les services de la préfecture, il y a des points sur lesquels on doit se revoir notamment sur l’apport en effectifs de police nationale. Jean-Paul Fournier a demandé 50 policiers nationaux supplémentaires.

Pour l’instant, dix postes ont été affectés et trois autres d’ici à la fin de l’année. On est loin du compte…

Nous disons que c’est insuffisant. Là-dessus, je pense que Mme la préfète a revu un peu la copie sur nos demandes. On doit se revoir au mois de septembre pour discuter ce contrat de sécurité intégré pour que l’on mette un peu en avant les possibilités de la municipalité. Dans ce contrat de sécurité intégré, il y a plusieurs thématiques, il y a également la politique de la Ville, la Justice, tout ce qui concerne la radicalisation…

Ce plan peut être finalisé quand ?

En septembre. Mais il y a encore des divergences et sur les effectifs, on est loin du compte.