Des "cabines à suicide" imprimées en 3D bientôt autorisées en Suisse ?
Le principe de Sarco repose sur deux innovations. La première consiste à se passer des médecins, aussi bien chargés d'évaluer l'état mental de la personne souhaitant mettre fin à ses jours que d'administrer le pentobarbital à dose léthale. Avec cette capsule, Nitschke souhaite que l'intelligence artificielle prenne le relai, en évaluant la capacité mentale de la personne à mourir, et que le concerné prenne lui-même son destin en main. Le directeur d'Exit International songe également à un test en ligne, délivrant potentiellement un code d'accès pour prendre place dans Sarco.
La seconde avancée repose sur le processus employé. « La personne entrera dans la capsule et s'allongera. C'est très confortable. Un certain nombre de questions seront posées et, après avoir répondu, la personne pourra appuyer sur le bouton à l'intérieur de la capsule pour activer le mécanisme à son rythme », explique Nitschke.
Plus exactement, « la capsule repose sur une pièce d'équipement qui inondera l'intérieur d'azote, réduisant rapidement le niveau d'oxygène à 1 % contre 21 % initialement. La personne se sentira un peu désorientée et légèrement euphorique avant de perdre connaissance. Le tout prend environ 30 secondes. La mort survient, respectivement, par hypoxie et hypocapnie, privation d'oxygène et enfin, de dioxyde de carbone. Il n'y a pas de panique, pas de sensation d'étouffement », assure le créateur de Sarco. Suffisant pour relancer le débat sur le suicide assisté en France ?