5 choses à savoir sur le limiteur de vitesse “intelligent”, obligatoire en 2022 et ses risques
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Les aides à la conduite sont nombreuses et parmi les plus communes, on trouve les célèbres régulateurs et limiteurs de vitesse. Des systèmes qui ont évolué, en intégrant par exemple une adaptation de la distance avec le véhicule qui précède dans le cas du régulateur. Selon les modèles, régulateur comme limiteur, peuvent être capables de s’adapter à la limite de vitesse autorisée. En parallèle, d’autres systèmes permettent d’alerter en cas de dépassement de cette limite. En 2022, ces dernières fonctions feront partie de la dotation obligatoire des nouveaux véhicules, à la suite d’un vote de la Commission européenne.
Baptisé « Adaptation intelligente de la vitesse » (AIV) ou « Intelligent Speed Assistance » (ISA), ce limiteur de vitesse dit « intelligent » revêt plusieurs subtilités que l’on vous présente en cinq points clés.
Détection de la limite de vitesse par caméra et/ou GPS
Pour connaître la vitesse qui s’applique à la route empruntée par l’automobiliste, le système AIV pourra utiliser une caméra de lecture des panneaux de limitations ou bien les données cartographiques du système de navigation embarqué. Une association des deux méthodes est conseillée par le règlement du Parlement européen et du Conseil.
En raison du coût que cela implique, les véhicules dépourvus de cette caméra ou de système de navigation, devront utiliser la fonctionnalité de géolocalisation liée à la carte SIM du système d’appel d’urgence eCall, obligatoire pour les nouveaux modèles depuis le 31 mars 2018. Les informations sur les limitations en vigueur devront donc être ajoutées aux données de positionnement utilisées.
Plusieurs versions différentes du système
Une fois la vitesse à respecter déterminée, celle-ci s’affichera sur l’instrumentation du véhicule. En cas de dépassement de la vitesse, un signal visuel, sonore ou une vibration de la pédale d’accélérateur (à la manière des retours haptiques de certains écrans tactiles), ou plusieurs de ces éléments seront générés.
Chaque constructeur développera son propre système et aura la possibilité de préférer un fonctionnement basé sur un bridage de la puissance une fois arrivé à limite de vitesse indiquée. La pédale d’accélérateur pourra alors par exemple se durcir afin d’inciter à relâcher la pression exercée par le conducteur.
En cas d’appui franc et forcé sur la pédale de droite, le système devra momentanément autoriser le dépassement de la limite de vitesse.
Un système désactivable après chaque démarrage
À la manière de l’aide au maintien dans la voie de circulation, le limiteur de vitesse « intelligent » sera actif à chaque démarrage du véhicule. Il reviendra au conducteur de le désactiver ensuite, puis éventuellement de le réactiver manuellement au cours du trajet. L’indication sur la vitesse à respecter restera visible.
Une fonction de désactivation essentielle dans le but de prévenir les erreurs ou l’absence de détection. Des situations fréquentes au niveau des zones de travaux, en cas de mauvaises conditions de visibilité pour les systèmes basés sur la seule caméra ou encore en cas de perte de signal GPS, voire d'imprécisions sur l’emplacement en présence de plusieurs routes proches.
Les dangers potentiels du limiteur « intelligent »
Sous couvert d’une volonté d’amélioration de la sécurité routière, ce système d’automatisation de la limitation de l’allure n’est pas totalement sans risque. Les simples systèmes d’alertes de dépassement constituent simplement un rappel au conducteur et ne représentent pas un danger particulier. En revanche, les systèmes de bride adaptative, les limiteurs au sens propre du terme, peuvent générer des entraves à la sécurité dans certaines situations, justifiant la possibilité de les désactiver à tout moment :
Si votre futur véhicule sera équipé d’un tel système, pensez à repérer et maîtriser la procédure de désactivation du limiteur de vitesse « intelligent » avant vos premiers tours de roues en cas de besoin.
Application progressive à partir du 6 juillet 2022
L’entrée en vigueur de cet équipement interviendra à partir du 6 juillet 2022 pour les nouvelles homologations de véhicules. Les véhicules neufs vendus après cette date mais dont les homologations sont plus anciennes, ne seront pas concernés. Tout du moins jusqu’en 2024 où toutes les nouvelles voitures immatriculées y auront droit. L’obligation n’est pas rétroactive et il ne sera pas nécessaire d’installer ce système sur une auto non concernée initialement.
L’AIV arrivera à bord en même temps que de nombreux équipements additionnels, soumis aux mêmes obligations d’échéances. On trouvera parmi ceux-ci :
Pour résumer
L’« Adaptation intelligente de la vitesse » (AIV) fera partie d’un ensemble de systèmes obligatoires, embarqués sur les nouveaux véhicules à partir du 6 juillet 2022 tel que l’a voté la Commission européenne. Visant à alerter le conducteur sur les dépassements de la vitesse autorisée, voire à l’assister afin de la respecter, on vous détaille en cinq points ce qu’il faut savoir sur cette nouveauté légale et les potentiels risques associés.
RédacteurQuentin Cazergues