Soleil froid - AgoraVox le média citoyen
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La température moyenne globale (TMG) n'augmente plus depuis 15 ans environ. En lisant le rapport du GIEC de 2014, celui destiné aux décideurs, je me suis aperçu que le traitement de données pour obtenir une courbe de "moyennes décennales" aboutit à une manipulation des données.
Il faut un vrai débat et cet article cherche à rapprocher les positions des différentes chapelles.
Le titre de ce texte est issu de celui d’un livre publié en Allemagne sous le titre : « Die kalte Sonne » dont les premiers auteurs sont : Fritz Vahrenholt et Sebastian Lüning. C’est la documentation liée à cette publication qui m’a mené sur la piste du « thème » que je développe. Depuis une quinzaine d’années la température n’augmente plus (mais le CO2 augmente toujours) et je vais reprendre les arguments du GIEC et des scientifiques courageux qui ont osé la contradiction. Je citerai donc Henrik Svensmark, Nicola Scafetta, Nir Shaviv et Jan Veizer.
Avant de perdre tous mes lecteurs je précise que cette argumentation ne nie pas qu’il y ait eu une montée de la température, ne nie pas l’augmentation du CO2 mais s’interroge sur le lien qu’IPCC et GIEC pense avoir établi entre CO2 dit « anthropogénique » (lié à l’activité humaine) et température.
Commençons par le commencement et revenons à ce qui a constitué la base à partir de laquelle de nombreuses personnalités ont été convaincues que le rôle du CO2 était établi quant à son rôle dans l’augmentation de la température : les carottes de Vostok. Il neige peu à Vostok et un carottage profond a permis de remonter à des glaces (neiges) qu’on a datées grâce aux bulles de gaz piégées dans la glace (un travail de titan – sans parler de ceux qui sont allés faire les carottes à Vostok). Et voilà le résultat :
Figure 1.
Courbes CO2 et température issues des carottages de Vostok © .Je commente : sur une période de temps de 400 000 ans on constate que les courbes en rouge (CO2 – échelle à droite) et en bleu (température – échelle à gauche) ont une évolution parallèle (ou presque). A partir de là, ça paraît plié : il est très tentant de conclure que le CO2 est responsable (par effet de serre) des hausses et baisses de température.
Seulement voilà, il y a eu des scientifiques pour analyser finement, avec un travail sur la validité statistique de haut niveau, et voilà le résultat de la superposition précise des deux courbes :
Figure 2.
Superposition des courbes CO2 et temprérature (Vostok) © .Je reconnais que c’est davantage affaire de spécialistes pour trancher mais, en fait, ils ont tranché et il n’y a plus de discussions vraiment sur ce point : la courbe rouge (le CO2) suit la courbe bleu et le décalage (calculé) est de 800 ans. Autrement dit, c’est la température des océans qui détermine le CO2 dans l’atmosphère ; il y a une grande inertie thermique et cela entraîne un décalage de 800 ans entre une hausse de température (respectivement une baisse) et une hausse du CO2 atmosphérique.
Maintenant, continuons sur les résultats ; ceux concernant la température :
Figure 3. Variations de la température mesuré chaque année le 1er juin (Allemagne)
Variation de température mesurée chaque année le 1er juin © .On voit (petit graphe) l’augmentation continue du CO2 sur la même période. Il y a de fortes fluctuations mais la température, globalement depuis une bonne quinzaine d’années n’a pas varié. Que se passe-t-il ?
Figure 4.
Evolution des température © GIECCommentaire de la courbe du haut : on part, dans les années 1980 d’une situation où les températures n’ont pas globalement augmenté compte tenu des fluctuations et incertitudes et une période d’augmentation suit qui va du milieu des années 1980 (environ) à la fin des années 1990. Depuis 15 ans il n’y a pas d’augmentation de température ; on est passé d’une sorte de palier à un autre palier.
L’analyse par décennie faite par le GIEC (« moyenne décennale ») est un traitement possible mais je conteste le dernier point (2000 – 2010) de cette courbe en escalier. Le dernier point figuré est en contradiction avec ce que montre la courbe point par point du dessus pour les mêmes données. Le GIEC cherche à minimiser le fait (c’est un FAIT) que la température est découplée depuis une quinzaine d’années de l’augmentation du CO2, en totale contradiction avec les prédictions préalables (du GIEC et IPCC).
Avant de revenir sur ces données il faut présenter la principale alternative pour l’explication des variations de température. Cette explication fait intervenir le rayonnement cosmique et sa fluctuation due à l’activité solaire (magnétisme) : le magnétisme solaire bloque les rayons cosmiques, donc si le soleil est en phase d’intense activité le rayonnement cosmique sur la terre sera faible. Ce rayonnement cosmique est mis en relation avec la couverture nuageuse responsable de la variation de température. Je ne rentre pas davantage dans le détail : les nuages sont donc les régulateurs, au lieu du CO2 dont le rôle (non nul) est considéré comme plus faible, au moins pour ce qui est des données « préindustrielles ».
Figure 5 : La corrélation entre couverture nuageuse et rayonnement cosmique.
Corrélation entre couverture nuageuse et rayonnement cosmique© .C’est une véritable découverte et un progrès récent concernant un acteur majeur du climat (la couverture nuageuse).
Dans la conclusion de son rapport d'octobre 2010 sur le changement climatique, l’académie des sciences française indique que :
« Des incertitudes importantes demeurent sur la modélisation des nuages, l’évolution des glaces marines et des calottes polaires, le couplage océan‐atmosphère, l’évolution de la biosphère et la dynamique du cycle du carbone ».
On est très loin de certitudes concernant la place du CO2 dans l’effet de serre. Cet effet de serre n’est PAS contesté et la variation de température due à l’effet de serre serait d’environ 30°C. Reste à connaître les rôles respectifs des nuages (basse altitude surtout) et du CO2, et là on est très loin d’avoir des certitudes établies.
Figure 6 : Les cycles solaires ont un effet manifeste sur la température :
Relation entre cycles solaire et température © .La corrélation est excellente jusque dans les années 1980 mais les équipes scientifiques qui ont suivi ce phénomène reconnaissent qu’il y a maintenant un découplage, inexpliqué. Ce qui m’intrigue, moi, c’est que ces « découplages » sont récents et on peut davantage penser au rôle des aérosols (qui pourraient interférer avec la formation des nuages) qu’au CO2, qui n’a pas de raison de devenir important dans les années 1980. Reste que les océans peuvent être responsables d’un « effet retard » concernant le CO2 réellement en haute altitude, alors que ces valeurs sont mal connues.
En d’autre termes : le soleil et, par suite, la couverture nuageuse, ont été longtemps les seuls facteurs vraiment importants pour la température et les taux de CO2 suivaient les équilibres entre les océans et la haute atmosphère déterminés par la dite température. La part du CO2 dans l’effet de serre est faible compte tenu des niveaux en CO2.
Personne ne semble capable de bien modéliser ce qui se passe en ce moment. Il est délirant qu’un organisme ait le pouvoir de faire voter des lois contre les émissions de CO2 (plutôt que les aérosols, par exemple) alors que depuis 15 ans les températures n’augmentent plus.