L'EnerGeek Nucléaire civil et nucléaire militaire : quelles différences ? Rédigé par : La Rédaction prochains événements :
Comme on peut le relever ce sont pour beaucoup des pays en zones géopolitiques à risques qui veulent faire du nucléaire (outre la Corée du nord,la majorité des pays du Moyen-Orient pourtant inondés de solaire à bien meilleur coût) toujours présenté comme civil à l’origine.
De plus le nucléaire est devenu indéfendable face aux missiles hypersoniques et c’est un méga-problème qui implique de ne plus raisonner comme André Maginot avec au moins une guerre de retard sur son temps.
L’interdépendance entre les infrastructures nucléaires civiles et militaires mises en évidence.
De nouvelles recherches menées par le professeur Stirling et le Dr Johnstone, au SPRU, brossent un tableau global des interdépendances industrielles entre les infrastructures nucléaires civiles et militaires.
Dans une analyse des associations entre les schémas internationaux de répartition des capacités en matière d’armes nucléaires, les infrastructures nucléaires sous-marines, le statut de puissance militaire régionale et les intensités d’attachement à l’énergie nucléaire civile, ils constatent que les États dotés d’armes nucléaires demeurent les principaux partisans des programmes d’énergie nucléaire. La recherche a été publiée pour la première fois dans le World Nuclear Industry Report 2018 (lancé à Chatham House le 4 septembre 2018).
L’étude, qui figure intégralement dans le document de travail 2018-13 du SPRU, montre que si l’énergie nucléaire est de plus en plus reconnue comme une source d’énergie à faible intensité carbonique de plus en plus obsolète, en raison d’une situation économique et opérationnelle de moins en moins favorable, les principales capacités militaires dépendent fortement de son maintien.
En particulier, dans un contexte de déclin de l’industrie nucléaire mondiale dans son ensemble, les projets de prolongation de la durée de vie des centrales et de construction de nouvelles centrales nucléaires restent des domaines d’investissement majeurs dans quelques pays spécifiques. D’intenses attaches persistent à des projets comme Hinkley Point C au Royaume-Uni, malgré des coûts multipliés par cinq par rapport aux estimations initiales, une série de difficultés techniques encore non résolues et des demandes de concessions et de garanties financières croissantes de la part du gouvernement.
Avec des liens de longue date bien connus autour des flux de matières nucléaires spéciales, on constate également, dans un certain nombre d’États nucléaires militaires de premier plan, l’existence d’autres interdépendances industrielles importantes autour des capacités de soutien des programmes de propulsion nucléaire navale. Alors que l’énergie nucléaire civile décline aux États-Unis, une série de rapports récents ont souligné l’importance pour la ” marine nucléaire ” de maintenir une base nationale de génie nucléaire soutenue par des politiques visant à soutenir le secteur nucléaire civil.
De plus, l’accord du Nuclear Industry Council du Royaume-Uni stipule que ” le secteur s’est engagé à accroître les possibilités de transfert entre les industries civiles et militaires et, de façon générale, à accroître la mobilité pour que les ressources soient placées aux endroits requis ” et que 18 % des déficits de compétences prévus peuvent être satisfaits par la ” transférabilité et la mobilité “.
La révélation de cette dépendance entre les capacités nucléaires civiles et militaires pourrait ouvrir une nouvelle fenêtre d’opportunité pour des mesures robustes visant à réduire les menaces nucléaires militaires mondiales.
http://www.sussex.ac.uk/spru/newsandevents/2018/findings/nuclear_infrastructures
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