Comment fabrique-t-on des figurines ? Visite guidée de l'usine historique de Schleich
"Le monde dans vos mains", telle est la promesse de Schleich. Leader mondial de la figurine, le groupe allemand, né en 1935 à Schwäbisch Gmünd (Bade-Wurtemberg), a récemment ouvert les portes de son usine historique pour une visite guidée de ses process de fabrication et de son savoir-faire. Le groupe, qui vend quelque 150 000 figurines par jour à travers le monde, continue à produire sur ce site certaines de ses références phares comme les lions, dinosaures et autres chevaux. "Suite à notre forte croissance ces dernières années, nous avons aussi développé d'autres sites de production à travers le monde en Europe de l'est, Chine, Tunisie... mais toujours en veillant à la qualité et aux détails", explique Dirk Engelhausen, président de Schleich.
La réalité dans les moindre détails
Ce sens du détail est l'une des marques de fabrique de Schleich. "Lorsque l'on a en main un cheval Playmobil ou Lego, on voit qu'il s'agit d'une figurine Playmobil ou Lego. Schleich est la seule marque qui propose une miniature vraiment fidèle à ce qu'est l'animal dans la réalité : l'enfant a le monde dans ses mains", reprend Dirk Engelhausen. Un souci de précision qui a également fait le succès des figurines sous licence produites par Schleich, comme les figurines Schtroumpfs dont le groupe exploite la licence depuis les années 1960. Mais c'est depuis ces dernières années que la croissance de Schleich a connu un véritable coup d'accélérateur, passant d'un chiffre d'affaires de 5M€ dans les années 1990 à quelque 143M€ en 2016 (dont 6,3M€ en France) avec quelque 500 salariés dans le monde.
Extension de gamme et segmentation
Ce succès s'explique notamment par la mise en place suite au rachat du groupe, en 2014, par le fonds Ardian, d'une nouvelle stratégie d'élargissement et de segmentation de l'offre. "A nos figurines, nous avons ajouté des playsets complets comme le centre équestre ou la ferme. Nous avons également segmenté nos gammes par âge et cibles de consommateurs avec, notamment, le lancement de nouvelles lignes comme Eldragor, dans l'univers fantastique des dragons et chevaliers", détaille Alexandre Pratlong, directeur général de la filiale française du groupe. Déjà partenaires de nombreuses licences (Schtroumpfs, Peanuts, Marvel...), Schleich entend également développer ses propres propriétés comme son univers féérique Bayala, dont un tout premier long-métrage d'animation est prévu dans les cinémas en 2019.
Et les nouvelles technologies ? Oui, si elles aident à développer la créativité de l'enfant. "Mais quel est l'intérêt de poser une caméra sur un dragon ou des sons au lion ? Cela augmenterait les prix sans offrir une meilleure valeur de jeu : rugir, l'enfant le fait très bien lui-même quand il est dans son jeu ", tranche Dirk Engelhausen. Une vision, là-aussi, fort réaliste...
Véronique Yvernault