À Houston, le futur parc solaire géant ne fait pas l’unanimité
Même son de cloche du côté de Jeffrey Clark, président de l’association Advanced Power Alliance, basée à Austin : selon lui, ceux qui luttent contre les énergies renouvelables diffusent depuis des années « des informations erronées » sur le sujet. « Les propriétaires fonciers, en particulier les agriculteurs et les éleveurs, bénéficieront des profits que les projets d’énergie renouvelable génèrent. C’est aussi une manière pour les communautés locales de diversifier leurs sources de revenus fiscaux », assure-t-il auprès du Houston Chronicle. En octobre dernier, Bertrand Piccard, qui a réussi l’exploit de réaliser le premier tour du monde à bord d’un avion solaire, nous expliquait lui aussi en quoi l’énergie solaire constitue une alternative à la fois logique et écologique, qui crée des emplois durables et produit une électricité moins chère que les énergies fossiles.
Car au-delà de la controverse, force est de constater que l’énergie solaire est de plus en plus plébiscitée au Texas, État très industriel et considéré comme le plus polluant des États-Unis en termes d’émissions de CO2. En juillet 2020, la municipalité de Houston avait d’ailleurs déjà décidé de passer au 100 % renouvelable (solaire et éolien) pour toutes ses opérations, « notamment ses usines de traitement des eaux usées, son zoo et ses trois aéroports ». « Les villes sont frappées par le changement climatique et nous sommes en quelque sorte la première ligne de défense, déclarait à l’époque Lara Cottingham, directrice du développement durable de Houston. Nous devons nous mobiliser. »
À noter qu’en France aussi, le débat pourrait prendre de l’ampleur dans certaines régions, notamment en en Gironde, où les entreprises Engie et Neoen portent un projet de gigantesque parc solaire… qui supposerait notamment le défrichage de 1 000 hectares de pins. Une consultation publique sur ce projet est prévue dans les prochains mois.